Il y a 10 ans, lorsque je vivais un gros mouvement de transformation, je me suis retrouvée « écorchée » telle une grande blessée avec des plaies ouvertes. Au travers de mon cheminement et mes « pattern », la première bouée qui m’est apparue a été de « sauver les autres ». L’intention était sincère et je la croyais venir directement du cœur quand, en fait, c’était un fin stratège du mental qui, dans son rôle de protecteur, me gardait dans ma zone d’exploratrice intense. Alors que jadis j’avais été dans le monde lucratif de l’entreprenariat, je me sentais coupable et j’aimais croire que la vie m’avait dépouillée ainsi parce que là était ma « mission de vie », soit de devenir un martyr voué à « aider les autres » et sauver le monde.
J’ai quand même parcouru 8 belles années à travers ce processus avec des états de UP AND DOWN continuels. Alors que je me croyais détachée, j’ai réalisé que je demeurais attachée à mon rôle et à toutes celles qui s’en remettaient à moi, comme si je leur devais quelque chose et vice-versa.
Et vint ce jour où, à travers mon processus physiologique, je me retrouvai aux prises avec une anémie sévère que je trainais depuis longtemps… croire ou ne pas croire, je suis de celles qui, sans trop analyser chaque sensation de mon corps quand se présente quelque chose de plus sévère, prend du recul pour observer et laisser les liens se créer vers une compréhension du message du corps. Il était clair à cet instant que je m’étais trop ouverte à « DONNER » et que je m’étais vidée « de mon sang » (énergie vitale).
Alors que je me croyais guérie de mon « traumatisme », vécu 8 ans plus tôt, je réalisai qu’il y avait encore une entrave pour que ma route s’ouvre à ce que j’aspire le plus…la paix et la liberté d’esprit.
Un processus de détachement s’est opéré graduellement dans un espace plus conscient m’amenant à prendre du recul par rapport à mon approche et mes accompagnements. J’ose le dire, et ça prend du courage et de l’humilité, pour admettre que beaucoup de ce que j’ai fait ne faisait peut-être plus partie de mon chemin.
Fidèle à ma propre guidance interne, mon approche a récemment évolué avec une nouvelle image, un nouveau nom… mais plus profondément, une Linda qui s’est libérée avec un déchargement graduel de la colère et des frustrations pour laisser place de plus en plus à la paix. J’avance un pas à la fois, à travers ma guidance interne, qui m’a ouverte depuis le printemps dernier à de nombreuses rencontres et opportunités qui ont généré plusieurs projets potentiels. Projets qui, le temps des récoltes venu, ne se sont pas tous réalisés car ils devaient laisser place à autre chose. Comme cette paix et ce calme qui m’ont permi de dire, dans certains cas, « finalement ce n’est pas ma place »; dans le détachement de tout le reste.
Cette dernière année, aura été puissante en guérison pour refermer des plaies plus profondes que je croyais guéries. La plus grande étant ce désir de « sauver les autres » pour me sauver à travers les autres. Pendant la dernière année, j’ai pris du recul pour faire des «jobs » auxquelles j’avais dit « plus jamais »; et cela m’a libérée…parce que je ne le faisais plus dans l’isolement… à travers des UP AND DOWN; mais je vivais simplement en conscience de sentir et vivre la douleur sans me hâter de trouver rapidement des solutions. Enfin c’est à travers tout ça que la PAIX est apparue pour éveiller la puissance de créer ce qui est, juste…dans le réel détachement.
J’observe de plus en plus de gens qui souffrent et étrangement de plus en plus de ces mêmes gens veulent aider les autres. Je les entends, je les vois et j’ai le reflet de ma propre histoire de sauveur. J’ai réalisé que je ne voulais PLUS porter ce poids d’aider les autres, c’est tellement lourd et toxique.
Aujourd’hui, j’incarne ce que je partage. J’offre ce qui est là et « ça sert » qui est là devant moi; sans objectif. Laissant à chacun la propre responsabilité de sa prise en charge.
Comprenons-nous bien…je peux t’aider à vivre un moment de bien-être, à mettre en lumière certains sujets, à te motiver …mais sans objectif de guérir; bien que cela puisse se produire mais cela fera partie de l’ensemble d’un processus auquel mon interaction s’est greffée.
D’où mon cœur avait cet élan de vous partager ce texte, sans jugement envers ceux qui se retrouvent en plein cœur du syndrome, mais ne vous surprenez pas si vous êtes animé par de puissant UP and DOWN ou si vous avez besoin de votre fixe d’adrénaline, peu importe la forme, pour vous sentir vivant lorsque vous n’êtes pas sur « scène ».
Simplement et naturellement
Linda xx
P.S. Mon podcast de cette semaine « spontané », en ligne demain jeudi, parlera de ce sujet.